Mini lifting, lifting de l’ovale, lifting du cou, lifting central, lifting latéral, cervico-facial, lifting complet, pince mannequin, lifting superficiel, lifting profond… on s’y perd tous car ils peuvent concerner différentes parties du visage et chacun y va de sa définition, souvent la plus marketing possible ;-)
Ce qui compte pour définir un lifting, c’est la zone concernée et le plan de travail.
Ici, pour la zone, nous nous focaliserons sur le lifting de l’ovale et du cou.
Il nous reste donc à définir le plan de travail, est-ce la peau qui est décollée, ou plus en profondeur, le muscle qui est repositionné ?
D’un point de vue anatomique, que se passe-t-il ?
Nous l’avons vu, c’est le muscle platysma le responsable majeur de la chute de l’ovale et du cou.
Petit rappel :
Les contractions de la partie buccale du platysma, qui va du coin de la bouche jusqu’aux clavicules, vont emporter la joue vers le bas et vers l’avant, de part et d’autre du menton, formant la bajoue et la partie basse du pli d’amertume.
Les cordes du cou sont liées aux contractions répétées de la partie antérieure du muscle qui naît sous le menton et va elle aussi jusqu’aux clavicules. A force de se contracter, ces cordes vont prendre le chemin le plus court du menton à la base du cou et se décoller de la profondeur. Elles vont donc se rapprocher l’une de l’autre et ainsi tirer vers l’avant et le milieu la peau et la graisse du cou.
Ce grand muscle platysma qui présentait une belle convexité postérieure en position de jeunesse va se retrouver avec le temps aplati, écrasé contre le menton, et au milieu du cou.
Il paraît donc anatomiquement plus juste de repositionner ce muscle en haut et en arrière, dans sa position de jeunesse, afin de restaurer l’ovale et le cou en repositionnant les structures musculo-graisseuses qui ont glissées avec le temps.
Cela fait plus de 100 ans que les premiers liftings cervico-faciaux ont vu le jour , et aujourd’hui c’est bien cette technique, dites de lifting profond ou Deep plane, qui est considérée comme le Gold standard, c’est-à-dire la référence internationale. C’est donc cette chirurgie « deep plane » que nous réalisons.
Deep plane, ou plan profond, cela peut faire peur. Il ne faut pas. Ce plan correspond au plan de glissement naturel, la chirurgie ne sera donc pas agressive sur les tissus.
Ainsi, il n’y a quasiment aucun décollement sous-cutané. Cela permet de conserver intègre l’unité muscle-graisse-peau et préserver ainsi les mimiques et les expressions fines.
Le décollement se situe sous le muscle. Celui-ci après avoir été libéré en profondeur, va être refixer en profondeur en position de jeunesse.
La peau en excès sera retirée sans tension. Les cicatrices sont cachées autour et dans l’oreille. En avant celle-ci respecte tous les cheveux et se cache dans la ligne capillaire, autour et dans l’oreille. En arrière la cicatrice se cache dans les cheveux.
Comme nous l’avons dit, le vieillissement est multifactoriel. Le relâchement de l’ovale et du cou n’est souvent pas isolé. Il s’y associé souvent un amas graisseux sous mental et une perte des volumes graisseux au niveau du visage. C’est pour cela qu’une liposuccion du cou ainsi qu’une lipostructure du visage sont quasiment systématiquement associés au lifting de l’ovale et du cou. L’objectif est d’avoir le résultat le plus naturel et le plus harmonieux possible.
Si un relâchement des paupières est associé, il pourra être traité dans le même temps.
Lors de la première consultation, une analyse exhaustive du visage est réalisée ensemble devant le miroir. Nous réaliserons aussi une analyse anatomique des structures du cou afin d’objectiver les résultats pouvant être attendus et surtout écarter toute attente irréaliste.
Les différentes techniques médicales et/ ou chirurgicales pour corriger l’ovale et le cou seront abordées, chacune avec leurs bénéfices et leurs inconvénients.
Si un lifting est envisagé, la technique sera expliquée, l’hospitalisation, la phase post-opératoire précoce ainsi que l’entretien et surtout les risques seront passés en revue.
Comme toute chirurgie, il y a un risque d’oedème , d’hématome, d’infection, de troubles de la sensibilité et de troubles cicatriciels. Les risques spécifiques du lifting et de la liposuccion du cou sont une induration passagère et une gêne à l’abaissement de la lèvre inférieure. Les risques spécifiques de la lipostructure sont une absence de prise des greffons graisseux et de façon exceptionnelle une nécrose.
Toutes ces explications orales seront complétées par les fiches de la société française de chirurgie plastique sur le lifting, la lipostructure et la liposuccion. Mes assistantes vous fournirons aussi un devis détaillé global comprenant les honoraires de la chirurgie, de l’ anesthésie, de la clinique, et les consultations post-opératoires.
Avant la chirurgie, souvent lors de l’avant-dernière consultation préopératoire, Un botox visage et cou sera réalisé afin de détendre les muscles abaisseurs. L’objectif est d’obtenir un résultat plus beau et plus pérenne.
Lors de la dernière consultation avant la chirurgie, nous réaliserons une LED afin de préparer les tissus et de minimiser l’œdème post-opératoire.
La chirurgie se déroule à la clinique Saint-George au niveau du Hall 2, dans un service dédié à l’esthétique qui se situe au niveau de la passerelle, dans le même bâtiment que le parking souterrain.
Les équipes du bloc et les équipes des services sont spécifiquement formés aux soins esthétiques pré et post opératoires.
La durée de l’anesthésie générale est comprise entre 2H30 et 3H30.
Le lifting cervico-facial est généralement réalisé lors d’une hospitalisation d’une nuit.
Vous n’avez pas le droit de conduire pendant 24h après une anesthésie générale.
Les 4 à 5 premiers jours sont souvent douloureux. Ils sont aussi marqués par un œdème du visage et des oreilles, gênants pour se reconnaître. C’est pourquoi nous voyons nos patients 2 fois par semaine les 3/4 premières semaines. L’objectif est double, réaliser des leds pour accélérer la cicatrisation mais aussi apporter un réconfort moral.
Une reprise de l’activité sociale et professionnelle est possible au 15e jour.
Un suivi à moyen terme est prévu en avance avec des rendez-vous à un mois, 2 mois, 3 mois, 6 mois et un an afin de surveiller la cicatrisation.
Enfin ,un suivi sur le long terme est conseillé car la chirurgie n’arrête pas le temps ! Il est fortement recommandé de préserver le résultat de sa chirurgie par des injections biannuelles de toxine botulique et annuelles d’acide hyaluronique, ainsi que par des soins de la peau à la maison au minimum et si possible au cabinet.